Ouvrage collectif avec Jean-Paul de Belmont, Fabien Ghez, Pierre Lefebvre et Josiane Sberro
Editions Yago, 2006
Au XIXe siècle, les mineurs avaient pour habitude d’emmener un canari avec eux dans les galeries. Si un gaz toxique s’échappait, le canari était le premier à mourir : il servait ainsi de signal d’alarme.
Comme ce canari dans la mine, Ilan Halimi est l’une des premières victimes d’une atmosphère empoisonnée. D’autres l’avaient précédé : Sohane et Shérazade, brûlées vives, la première ayant perdu la vie, Ghofrane lapidée à mort, Sébastien Sellam égorgé aux cris de « Allah ou Akbar ».
Quoi qu’en disent les officiels, il ne s’agit pas de faits divers isolés. Tous ces jeunes ont été victimes d’un ordre nouveau, souterrain, qui semble vouloir s’imposer par dessus les lois de la république. D’où vient cet air vicié ? Qui en est responsable ? Quels sont les mécanismes ayant permis son émergence ?
Autant de questions essentielles auxquelles tentent de répondre les auteurs de cet ouvrage, tous membres de l’association Primo-Europe.
Cette association, constituée de volontaires de toutes origines, de toutes opinions et de toutes croyances, tente depuis 2003 d’ouvrir les yeux de nos concitoyens. Le pire n’est pas toujours sûr : un sursaut salutaire pourrait détourner le cours de cette fatalité.
Pour cela, il faut voir plus loin que son quotidien apparemment confortable.
Pour cela, il faut comprendre que nous sommes tous concernés par la mort d’un canari.